«La tête en friche» Marie-Sabine Roger.

Deux solitudes, celle d’une toute petite vieille dame de quatre-vingt-six ans, Margueritte, fragile, docteur en sciences, et celle de Germain quarante-cinq ans,  jardinier, quasi illettré et narrateur du roman vont se rencontrer sur un banc public dans un parc.

Tout les différencie sauf leur besoin d’avoir quelqu’un à qui penser avec plaisir. L’une offre son savoir et l’autre sa disponibilité; leurs horizons se parent de couleurs qu’ils ne connaissaient pas.

Auprès de Margueritte, Germain découvre le monde des livres et le sens des mots.

Margueritte aime faire la lecture à voix haute, que ce soit « La peste » de Camus ou « le Vieux qui lisait des romans d’amour » de Sepulveda. Germain écoute, retient : sa tête en friche se transforme en jardin potager. Il va se prendre d’affection pour cette dame. Encouragé par Annette, sa copine, le narrateur réapprend à lire.

Dans la famille que Germain se construit, il y a une place pour Margueritte.

«Comment faire imaginer, par exemple, une ville sans pigeons, sans arbres et sans jardins, où l’on ne rencontre ni battements d’ailes ni froissements de feuilles, un lieu neutre pour tout dire ?». La peste. Albert Camus.

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Molsheim.

L’auteur.

Après avoir été institutrice maternelle pendant une dizaine d’années, Marie-Sabine Roger  se consacre entièrement au métier d’écrivain à Nîmes.  Elle écrit pour les publics divers. Parmi les albums pour la jeunesse, citons «Les Sages Apalants» ou «Le vieil ogre», parmi les ouvrages pour adolescents, «Attention fragile» et pour le public adulte, divers romans comme «Le ciel est immense» ou un recueil de nouvelles «Les encombrants».

 

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Sur la vie tout simplement.

livre2.jpg1. L’auteur transmet une vision optimiste et encourageante de la vie :

– les personnes âgées sont décrites avec nuances et apparaissent comme des mines d’or d’informations et de sentiments.

– chaque personne a quelque chose à apporter, ce qui fait d’elle une personne unique comme le démontre cette confrontation affectueuse entre deux personnes de générations différentes et sans lien préexistant. 

2. Sans juger et avec doigté, l’auteur aborde aussi les sujets graves, comme le rejet d’un enfant ou d’un aïeul, les moqueries scolaires, les fossés culturels qui génèrent l’incompréhension, le rejet.

3. La Tête en friche*est un livre tout en sensibilité même si Germain apparaît au départ comme une brute inculte. Petit à petit comme pour une culture potagère, il éclaircit son propre jardin humain et cultive les graines de culture que lui donne Marguerite.

 Une phrase…

« Et, petit à petit, je me suis attaché à elle par surprise. L’affection, ça grandit sous cape, ça prend racine malgré soi et puis ça envahit pire que du chiendent« .

Page 181 «La tête en friche» Marie-Sabine Roger (Edition J’ai Lu) 

 * Ce roman a été adapté dans un film français de Jean Becker sorti en 2010. Gérard Depardieu jouait le rôle de Germain tandis que Gisèle Casadesus incarnait Margueritte.

Un commentaire sur “«La tête en friche» Marie-Sabine Roger.

  1. Actrice centenaire !
    L’actrice, Gisèle Casadesus, qui incarnait Margueritte dans le film « La tête en friche » (Jean Becker, 2010) est née le 14 juin 1914. Elle vient d’avoir 100 ans.
    Elle est toujours active et arpente encore les plateaux de tournage.
    A 100 ans, elle a tourné avec les plus grands acteurs au cinéma (Gabin, Raimu, Michel Simon, Fresnay, Depardieu….)
    Son mari lui-même, centenaire, est décédé en 2006.

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