A l’occasion du décès de son grand-père, le narrateur prend conscience de tout ce qu’il n’a pu lui dire.
Le deuil de son mari perturbe la robuste grand-mère, victime aussi d’une chute qui va la déstabiliser.
Le narrateur, écrivain débutant, envisage de se rapprocher d’elle et de la voir plus souvent. Il parvient à égayer un peu sa solitude dans la maison de retraite qu’elle vient de rejoindre. La grand-mère quasi nonagénaire finit par découvrir que son appartement a été vendu par ses enfants. Elle fait une fugue. Son petit-fils la retrouve rapidement en Normandie, ce qu’il lui permet de rencontrer Louise, une institutrice qui va devenir sa femme et finira par le quitter.
Vache dubitative à la Mer du Nord . (Emile Métier)
« Il y avait un tableau avec une vache », page 48
Tous les membres de la famille, grands-parents, parents, petits-enfants sont décrits chacun dans les turbulences de leurs vies personnelles instables. Le cap vieillesse de leur maman et grand-mère est difficile à appréhender pour tous.
L’écrivain décrit la fragilité de ces instants de bonheur et la nécessité de les vivre avec ceux qu’on aime avant qu’il soit trop tard…
L’auteur
Né à Paris en 1974, David Foenkinos a étudié les lettres à la Sorbonne et se forme au jazz et à la guitare. Il est l’auteur de nombreux romans : Le potentiel érotique de ma femme, Nos séparations, La délicatesse. Pleines de légèreté et de jubilation douce, ses œuvres sont traduites dans plus de trente langues et ont obtenu de nombreux prix.
En 2011 est paru le livre «Les souvenirs». Adapté du roman, la sortie du film « Les Souvenirs » réalisé par Jean- Paul Rouve, avec Annie Cordy a été annoncée pour 2014.
Sur la vieillesse…
L’auteur offre ici une réflexion à propos de la vieillesse d’un aîné qui s’enchâsse souvent très mal dans la turbulence des autres vies des autres membres de la famille. Il y a, à la fois, une difficulté de comprendre ses parents ou ses enfants, des rapports de plus en plus crispés entre plusieurs générations, l’amour conjugal et ses déceptions, le désir de créer et de vivre sa propre vie alors qu’une autre décline.
David Foenkinos insiste sur la nécessité de vivre des moments de bonheur partagés avec ceux qu’on aime car plus tard ces petits moments de bonheur et de douceur vécus seront «Les souvenirs» et c’est bien souvent ces moments qui nous resteront.
Tout cela est exprimé dans un style limpide, sans larmoiement, avec une grande délicatesse et une pointe d’humour.
Une phrase.
« Après l’enterrement, ceux de ses amis qui avaient fait le déplacement m’ont raconté de nombreuses anecdotes, et j’ai compris qu’on ne connaît jamais vraiment la vie d’un homme».
Page 12 «Les souvenirs». David Foenkinos. Editions Gallimard.
Sortie du film« Les Souvenirs » au cinéma ce 14 janvier 2015 !
Pour sa sortie parisienne ce film « Les Souvenirs » arrive en tête quant au nombre de spectateurs.
Avec Les Souvenirs, Jean-Paul Rouve adapte ce roman de David Foenkinos et offre, selon les critiques, à Annie Cordy, un rôle très réussi de grand-mère.
Le Figaro ajoute aussi « Moins triste, pesant et mélancolique que le livre, le film est ponctué de quelques touches humoristiques ».
http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/01/13/03002-20150113ARTFIG00031-les-souvenirs-livree-de-famille.php
J’aimeJ’aime