Y a-t-il une liseuse dans l’avion ?

Grande lectrice, le poids de plus en plus restreint des bagages à emporter en avion devenait vite une limite quand je souhaitais prendre avec moi plusieurs ouvrages à lire, lors de congés ou déplacements.

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Le livre numérique était en piste. Un ouvrage numérique peut se lire sur ordinateur, sur une tablette ou une liseuse numérique aussi appelée  e-reader. Une tablette ouvre une très large palette de possibilités de divertissements autres que la lecture mais coûte plusieurs centaines d’euros. Les liseuses axées sur la seule fonction de lecture débutent aujourd’hui à 79€ (prix auquel il convient d’ajouter le montant des accessoires, chargeur et housse).  

Pour cette raison, je me suis tournée vers le modèle de base proposé Amazon: le Kindle. Chaque véhicule de lecture, en fonction de sa marque, dépend d’un fournisseur de livres par exemple Amazon pour le Kindle, la Fnac pour la liseuse Kobo.

Après quelques mois d’usage, je suis ravie et vous livre mes réflexions.

La maniabilité, la très grande autonomie sont des atouts du Kindle qui est extrêmement léger: avec moins de 170 gr, il peut contenir une  bibliothèque de 1.400 livres. Je l’emmène partout dans mon sac à main, heureuse de pouvoir patienter dans une salle d’attente ! L’autonomie du Kindle peut aller jusqu’à un mois.
Malgré tous les avantages de la liseuse, il faut relever pour tous les modèles actuels d’e-readers un manque de choix dans l’offre de livres numériques notamment en Belgique.

  • Le choix du lecteur est d’office restreint par le type de liseuse choisie. Les livres téléchargeables n’ont pas un format de fichier universel compatible pour tous les e-readers. Kindle par exemple ne permet pas de lire des fichiers comme ePub.
  • Beaucoup de titres récents en français restent indisponibles au téléchargement en Belgique notamment en raison de restrictions géographiques mises par les éditeurs. Restez très attentifs à ce point qui n’est pas nécessairement signalé lors de la vente d’un appareil! En France, la situation de lecteurs est plus favorable, l’offre en livres étant bien plus fournie que chez nous.
  • Le manque d’approvisionnement de l’offre numérique provient aussi du fait qu’un nouveau livre papier n’est pas forcément proposé par l’éditeur en format numérique ou s’il l’est, le livre reste souvent relativement cher à télécharger.

Par contre, beaucoup d’œuvres classiques, tombées dans le domaine public, sont gratuites. Vous pourrez ainsi lire ou relire avec plaisir parmi plusieurs milliers d’ouvrages gratuits: Ainsi parlait Zarathoustra de Frédéric Nietzsche, Jane Eyre de Charlotte Brontë, L’Art de la guerre de Sun Tzu  ou Michel Strogoff de Jules Verne par exemple.

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D’un point de vue global, le virage numérique pris par l’édition va avoir des répercussions sur tous les acteurs du monde littéraire: librairies, bibliothèques, écrivains et lecteurs!


Il y aura un impact sur le contenu, le volume et la qualité d’écriture des livres. Certains livres écrits uniquement pour une version numérique sont brefs. Parfois la qualité est loin d’être acceptable pour un lecteur traditionnel. La tendance à l’autoédition éliminera aussi le filtre et les corrections effectuées par les comités de lecture des maisons d’édition.


Je continue à acheter des «livres papier» mais je me suis constituée une grande bibliothèque numérique où je puise lors de déplacements.