Entrer en maison de retraite: une expérience vécue (2)

Poursuivons le parcours des réflexions de Monsieur Georges Depestel, rédigées après un an de séjour à la maison de repos du Grand Chemin (la première partie de ses réflexions a été publiée sur ce blog le 6/11/2012)


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Oeuvre picturale « Etoile du matin », Alex Janvier – Canada


4/ Il y a ensuite les maisons de retraite ou les maisons de repos et de soins. Celle où je vis figure parmi celles-ci. Il faut envisager, et c’est essentiel, un home situé à proximité du domicile des plus proches parents. Les contacts physiques-éléments importants de soutien moral- n’en seront que facilités. A défaut d’une connaissance par ouï-dire, il est bon de visiter l’une ou l’autre institution spécialisée. Mais le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen dont on dispose.

 5/ Les premiers jours du séjour sont toujours difficiles à affronter et là c’est par le pragmatisme et le raisonnement que l’on progresse dans l’élaboration d’un rythme de vie nouveau. On ne doit pas hésiter à participer aux activités organisées par la Maison, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de celle-ci. Ne pas en être peut conduire à la dépression et à la retraite vers une bulle de solitude d’où il est difficile de sortir.

En rédigeant ces conclusions, je décris, en quelque sorte, le cours de mon séjour d’un an à La maison du Grand Chemin. Je dis souvent : certes j’étais heureux auparavant, mais je ne suis pas malheureux aujourd’hui. Car si cet « auparavant » n’existe plus hors les souvenirs que l’on ne peut perdre, j’ai néanmoins pu reconstituer une ambiance de vie qui, dans certains de ses aspects, me restitue un peu du goût et de cette saveur de cet «  auparavant ».

Georges Depestel

Bilan Clôturé le 31 janvier 2012 à Neufvilles,

Maison du Grand Chemin

 

L’article de Monsieur G. DEPESTEL a été publié dans « Le Borain » (Bulletin d’information du cercle Royal Borain de Bruxelles,  n° 184 octobre 2012)  et est reproduit grâce à son aimable autorisation.