Entrer en maison de retraite: une expérience vécue (1)

L’entrée en maison de retraite reste encore une phase délicate qui effraye les familles et tétanise certains seniors.

Monsieur Georges Depestel livre ici, avec finesse, ses réflexions sur ce sujet, après un an de séjour à la maison de repos du Grand Chemin où il a décidé de séjourner. Il a la  générosité de nous faire partager le bilan de son expérience. Ce témoignage de première main permettra d’éclairer d’autres personnes concernées.

Agé de 91 ans, bon pied, bon œil, cet ancien journaliste (40 ans de DH)  rédige des articles dans le bulletin de la Maison du Grand Chemin. Pour lui « le besoin d’écrire, c’est comme le vélo, cela ne s’oublie pas ».

Voici la première partie de ses réflexions :

1/ Entrer dans une Maison de retraite n’est pas la fin de tout. C’est même le début d’une période nouvelle qui sera acceptable ou repoussée selon le tempérament et la force de caractère de celui qui est confronté à cette solution. Et j’en viens immédiatement à l’image que je donne souvent de cette situation : celle du verre à moitié plein ou à moitié vide. Chacun fait son choix entre ces deux propositions et ce choix déterminera la couleur de sa vie future : elle sera rose ou grise.

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2/ Avant tout, il ne faut jamais dire que jamais on n’ira en Maison de retraite. Ce sont les circonstances imprévisibles de la vie qui imposeront la possibilité de cette solution. Et ces circonstances sont multiples. Donc laissons de côté ces  proclamations indignées qui ne rendront que plus difficile l’examen du problème qui est posé et la recherche de solutions.

3/ La décision ayant été prise, il importe de rechercher «  le bon endroit » pour la mettre en application. Il y a bien entendu les «  résidences » assez coûteuses où l’on est pris en charge dans un décor souvent luxueux. Ce choix implique un calcul budgétaire dont les résultats ne sont pas à la portée de la majorité des futurs résidents.

Georges Depestel

Lire la seconde partie dans « Entrer en maison de retraite: une expérience vécue (2) »

Cet article a été publié dans « Le Borain » n° 184, octobre 2012 (Bulletin d’information du cercle Royal Borain de Bruxelles) et est reproduit ici grâce à l’aimable autorisation de Monsieur G. Depestel.