Le plafond de verre en matière d’autonomie apparaît. (7)

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Dans le Thermomètre Solidaris et le rapport de recherche analysés précédemment « Comment vont les personnes de 80 ans et plus » figure la question essentielle suivante :

 » Avez-vous déjà parlé avec votre entourage (famille, amis, etc.) de la possibilité que vous deveniez moins autonome (ou que vous vous sentez déjà actuellement de moins en moins autonome) ? »

Seuls 37 % des octogénaires en ont parlé à leurs proches.

  • 53% des seniors+  ne l’abordent pas (13 % n’osent pas et 40% refusent d’aborder l’éventualité de perte d’autonomie à ses proches)
  • 10% en parleraient à leur médecin. Comme le médecin est d’une part tenu au secret professionnel et que d’autre part la consultation se limiterait au cadre strictement médical sans que le médecin joue un rôle actif de conseil*, on peut considérer que la perte d’autonomie restera masquée socialement.

Le chiffre de 63% de personnes prêtes à masquer ou à ne pas admettre leur dépendance ou leur future dépendance illustre le plafond de verre de l’autonomie..

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En cas de dépendance, 4 sur 10 refuseraient de rentrer en maison de retraite.

La logique voudrait donc qu’ils se préoccupent de leur habitation. Or, 86% estiment ne pas devoir changer de logement même s’il n’est plus adapté à leur vie actuelle et/ou à leur état de santé. 

A la question de l’anticipation des aménagements nécessaire à réaliser dans leur logement pour une situation de dépendance, 76 % de ces seniors n’ont rien fait ou même rien envisagé.

Ce chiffre corrobore en miroir le pourcentage des 63 % de personnes prêtes à cacher leur dépendance.

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A nouveau, pourquoi anticiper une dépendance qu’on n’envisage pas ou qu’on n’admettra pas ?

 

Etude de données de la Fondation Roi Baudouin « Les aidants proches des personnes âgées qui vivent à domicile en Belgique: un rôle essentiel et complexe ».  Y lire les commentaires au sujet des consultations médicales.