Les robots dans le cadre du vieillissement.(2)

Si n‘avons pas encore réellement de robot domestique à la maison comme l’annonçait Bill Gates dans un article de 2007 Dawn of the Age of Robots (“A l’aube de l’ère des robots), nous pourrions paradoxalement en rencontrer au cours des dernières phases de notre vieillissement.

Qu’est-ce qui peut être robotiser dans le cadre de notre vieillissement ?  Quasi tout.

robots 5.jpg

Il est envisageable de

  •  robotiser le corps humain :

Jusqu’ici, les prothèses bioniques concernaient  les personnes amputées qui souhaitaient récupérer une autonomie. Maintenant un premier patient souffrant d’une malformation congénitale a pu être greffé: le lituanien Martynas Girulis  s’est vu poser un bras robotique qu’il contrôle par la seule force  de son cerveau. Il a été opéré  le 4 novembre 2014 par  le professeur Aszmann, spécialisé dans la reconstruction bionique à l’université de médecine à Vienne. C’est le professeur Silvestro Micera de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne qui développe ces bras sensibles.

A un stade futur, certains chercheurs pensent que «robotiser progressivement l’humain serait la condition à l’allongement de la vie»*. La plupart des organes défaillants de la personne seraient  alors remplacés au fur et à mesure.

  •  robotiser des aides pour pallier des déficiences  physiques ou maintenir l’autonomie.

Ce secteur est très avancé. Citons le robot  Mobiro conçu par Toyota conçu pour les personnes à mobilité réduite ou encore le célèbre exosquelette HAL (Hybrid Assistive Limb)

Dans le secteur de la perte d’autonomie des personnes âgées, des programmes d’aide au lever (déambulateur-releveur) sont en cours de développement.

  • robotiser l’assistance à la personne.

Le secteur des services est déjà révolutionné par la présence des robots.  Ce type de robot commence à s’imposer de manière progressive par des activités ludiques ou de bien-être auprès des seniors+. La plupart des robots sont présentés comme « destinés à prendre soin des personnes âgées ». Ils pourraient tendre à l’avenir à remplacer une personne humaine dans la tâche complexe du soin à l’autre ou du «care». Le «care» est cette notion complexe qui  désigne le «travail de réponse aux nombreux  besoins des personnes vulnérables».

Le care, ce n’est pas seulement «faire», c’est aussi «être» avec son humanité près de l’autre. La notion de care a toujours englobé cet aspect fondamental de l’attention, du souci, de la sollicitude et de l’empathie vis-à-vis d’autrui. Cette facette humaine des soins ne peut être assurée que par une personne et disparaîtra inévitablement avec les robots.

 *  Le  Soir, 7 août 2014, page 9.