… ou la devise des seniors heureux
Nous vivons de plus en plus vieux. D’accord. Mais serons-nous heureux?
Oui!
Observons nos grands aînés contents. Nous décèlerons, chez eux, des modèles récurrents de comportements favorables à l’éclosion d’un climat agréable :
– En voyant le temps filer,les seniors, conscients de l’urgence d’aller à l’essentiel, mettent enfin à l’avant-plan leur souhait personnel de « vivre bien » et apprécie chaque jour qui passe. Carpe diem. Ils redécouvrent le plaisir des choses simples, apaisantes comme la communion avec la nature par exemple.
« Cueille dès maintenant les fleurs de la vie » *
– Bien que cela soit surprenant, beaucoup de personnes âgées, qui anticipent une réponse forcément négative ou déprimante, ne demanderont pas de nouvelles de leurs enfants ou petits-enfants. Elles n’assombrissent pas le ciel de leurs journées: souvent isolées, elles n’auraient personne avec qui partager leur tristesse après le flux de nouvelles ternes.
– Elles ne se sentent plus nécessairement liées par les contraintes, les usages sociaux, les personnes parasites et se dispensent des corvées quand cela leur convient. Suivant leur humeur et non un état de santé pourtant invoqué comme excuse, elles peuvent assister ou non à une fête, un anniversaire…
– N’ayant plus rien à prouver, les aînés dépendent moins du regard des autres. Ils peuvent repenser avec satisfaction aux projets réussis du passé que ce soit au plan personnel, familial ou professionnel alors que les plus jeunes sont dans la phase complexe de réalisation.
– Les seniors sont libérés de certains charges du passé comme un travail lassant et peuvent s’engager intensivement dans une autre activité ou un hobby épanouissants.
– Avec un sourire narquois, ils nous regardent parfois nous noyer dans un verre d’eau. Nos grands-parents guidés par leur indulgence, leur expertise sur le cours des choses s’évitent bien des attentes inefficaces, des démarches vaines ou des tracas inutiles.
– Les deuils ou étapes douloureuses sont parfois suivis pour certains aînés d’un réel soulagement. Le départ d’un conjoint acariâtre, mal supporté, apparaît à certains comme une délivrance et ouvre la possibilité de vivre à son rythme ou selon ses envies par exemple
– Même si cela est heurtant pour la famille, la perte de mémoire d’événements dramatiques ou traumatisants allège parfois le quotidien de certains patients confrontés à la maladie d’Alzheimer: certains peuvent être plus heureux qu’auparavant, malgré la pathologie.
Cela nous prouve paradoxalement que malgré le déclin de certaines facultés, nous conservons d’étonnantes facultés d’adaptation.
Et nous le savons tous, celui qui voit les choses positivement, se porte mieux et est plus heureux.